Le jeu vidéo à succès d’Ubisoft est adapté sur grand écran avec le même succès. Werewolves Within est une comédie d’horreur insolente qui ravit du début à la fin. Dans le film, un gentil garçon est coincé dans une petite ville où un tueur sauvage est en liberté. Il est contraint de survivre à la nuit, tout en essayant de déterminer lequel des habitants bizarres est le coupable carnivore. Werewolves Within ne se prend jamais trop au sérieux. Le film mélange intelligemment les tropes d’horreur standard avec une mise en scène habile et des réactions humoristiques des acteurs parfaitement synchronisées.


Sam Richardson incarne Finn, un affable garde forestier qui a été réaffecté dans la ville de montagne enneigée de Beaverfield. Il s’installe dans l’auberge locale et rencontre Cecily(Milana Vayntrub), une autre transplantée récente et nouvelle postière. L’auberge appartient à Jeanine (Catherine Curtin), une femme émotive dont le mari l’a récemment quittée. Parmi les autres invités figurent le Dr Ellis (Rebecca Henderson), une écologiste renommée, et Sam Parker (Wayne Duvall), un homme d’affaires qui veut construire un gazoduc à Beaverfield. Il a besoin que la ville vote à l’unanimité en faveur du gazoduc, sinon l’ordonnance échouera. Le Dr Ellis, bien sûr, s’y oppose farouchement.

L’histoire commence lorsque le chien adoré de Trisha Anderton (Michaela Watkins) est enlevé pendant sa promenade nocturne. Elle et son mari volage (Michael Chernus) veulent que Finn enquête. Lui et Cecily trouvent un indice troublant. Mais avant qu’ils ne puissent aller plus loin, une violente tempête de neige s’abat sur Beaverfield. Les routes sont bloquées et l’électricité est coupée. Les habitants se réfugient à l’auberge, mais le générateur tombe soudainement en panne. Finn découvre que des marques de griffes ont déchiré le boîtier métallique. Quelqu’un, ou quelque chose, les a tous piégés à l’auberge.

Chaque personnage a une bizarrerie qui entre en jeu à mesure que l’histoire progresse. L’argent du pipeline oppose les riches aux pauvres, ce qui révèle des divisions sociétales et culturelles plus profondes. Ces interactions deviennent de plus en plus drôles à mesure que le danger augmente. Finn doit se défaire de son caractère docile pour arbitrer les hostilités croissantes. Milana Vayntrub, célèbre pour son interprétation commerciale de « Lily » d’AT&T, montre ses talents d’actrice avec un sarcasme mordant. Cheyenne Jackson et Harvey Guillén sont également des voleurs de scènes hilarants dans le rôle d’un couple gay fortuné. L’ensemble de la distribution, composée d’acteurs de caractère chevronnés, est ici en pleine forme comique.

Le réalisateur Josh Ruben(Scare Me, Adam Ruins Everything) utilise des montages rapides et des plans de caméra précis pour rendre compte de la folie de la situation. Les acteurs, qui ont une expérience de l’improvisation et du théâtre, réagissent de manière exagérée. C’est génial lorsqu’ils sont tous ensemble dans une scène. Ruben coupe ensuite intelligemment la perspective du groupe pour montrer les réactions individuelles. C’est bien fait et cela donne au film un flux distinct. La musique d’Anna Drubich contribue à mettre en valeur ces moments. La scénariste Mishna Wolff mérite également des félicitations pour avoir actualisé l’intrigue du jeu vidéo. Elle a su créer un mystère intelligent. Toutes les facettes de la production de Werewolves Within sont sur la même longueur d’onde. On a l’impression que tous ceux qui ont travaillé sur ce film étaient pleinement engagés et ont compris le ton de la narration.

Les comédies d’horreur sont rarement aussi agréables. Je trouve que la plupart des incursions dans ce genre sont décevantes et mal exécutées. Werewolves Within trouve le bon équilibre. Il est drôle quand il le faut, mais jamais stupide. Et il apporte quelques frayeurs au moment où l’on s’y attend le moins. Werewolves Within est une production d’Ubisoft et de Vanishing Angle. Le film sortira en salle le 25 juin. Suivi d’une première VOD en streaming le 2 juillet par IFC Films.