Un sans-papiers à la recherche d’enlèvements par OVNI trouve une âme sœur sous le contrôle d’un proxénète sadique. We Are Living Things est un voyage sombre et inquiétant dans les mystères de l’attachement humain. Deux protagonistes apparemment disparates, en marge de la société américaine, se connectent en s’échappant vers l’inconnu. Leur relation s’épanouit autour d’un traumatisme commun qui les définit tous les deux. Le film fusionne de manière exquise des éléments de noir et de science-fiction pour créer une atmosphère dangereuse mais séduisante. We Are Living Things tient en haleine jusqu’au dernier acte, volontairement ambigu.


À Brooklyn, Solomon (Jorge Antonio Guerrero), un étranger clandestin mexicain, utilise un détecteur de métaux pour découvrir une étrange pierre enfouie sous terre. Il la ramène à son lieu de travail au centre de recyclage « Sure We Can ». Solomon y a installé une antenne parabolique et un émetteur radio. Il est autorisé à y vivre en tant qu’homme à tout faire pour le propriétaire brusque (Alfonso Rey). Solomon est envoyé pour réparer la salle de bain d’un autre immigrant. Il est surpris de constater que Chuyao (Xingchen Lü) possède également une pierre semblable à celle qu’il a trouvée.

Solomon suit Chuyao à son travail dans un salon de manucure. Il découvre rapidement qu’elle est redevable à Tiger (Zao Wang), qui la fait passer pour sa nièce auprès des agents de l’immigration et des douanes (ICE). Zao implante à Chuyao une puce qui lui permet de suivre ses mouvements à tout moment. Il la prostitue à des hommes au fétichisme tordu et inquiétant.

Chuyao remarque que Solomon a observé ses activités. Elle lui demande de rester à l’écart, mais il refuse. Tiger organise un incident horrible qui change le calcul de Solomon sur sa situation. Chuyao est en danger imminent. Ils sont attirés l’un vers l’autre par leur fuite. Solomon a besoin de son aide pour mener à bien une mission qui a dominé sa vie pendant des années.

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Quelque chose de sinistre se prépare

On se demande ce que Solomon fait et essaie d’accomplir. Son bricolage tranquille avec divers appareils intrigue dès les premières minutes. Solomon observe ensuite, tel un faucon, Chuyao se faire promener par le répugnant Tigre. Le noir d’encre d’une nuit sinistre est juxtaposé au néon vibrant des salons asiatiques. Il y a quelque chose de sinistre qui se prépare et qui force la main de Solomon. Le réalisateur/co-scénariste Antonio Tibaldi, principalement connu comme réalisateur de documentaires (Thy Father’s Chair), construit la tension du premier acte sans dialogue révélateur. Il tisse une exposition captivante à l’aide d’images et d’actions. We Are Living Things comporte d’extraordinaires moments de silence.

Le film prend un chemin différent une fois que Solomon et Chuyao sont ensemble. Ils sont blessés et brisés par les événements passés qui les ont poussés à se rencontrer. Chuyao a été victime de trafic et d’abus, mais elle a conservé sa nature délicate. L’existence difficile de Solomon l’a ciselé comme une arme. Il fait ce qu’il faut pour atteindre ses objectifs. Leurs sentiments grandissent à mesure que le pont d’incertitude qui les sépare se rétrécit au cours d’un voyage en voiture. Ils deviennent un verrou et une clé. Ouvrant leurs cœurs à une possibilité qui est littéralement hors de ce monde.

Nous sommes des êtres vivants ne peut être défini simplement. Il y a tellement de choses qui se passent dans de multiples catégories. Tibaldi met l’exploitation criminelle, la science-fiction et la romance dans un mélange narratif. Les personnages sont d’une sophistication tranquille qui les absorbe. La résolution n’est pas simple. Certains seront peut-être déçus, mais j’ai été captivé jusqu’à la fin.

We Are Living Things est une production de Berta Film, EnMaze Pictures, No Permits Produktions et Radical Plans. Le film a des dialogues en anglais, mandarin et espagnol avec des sous-titres. Il sortira dans les salles le 12 août par Juno Films.